La Chapelle de Grâce

En l’an 1023, Richard II, duc de Normandie, a demandé qu’une chapelle soit érigée sur les hauteurs de Honfleur (Calvados), en guise d’ex-voto. Elle est dédiée depuis tout ce temps à Notre-Dame de Grâce, la protectrice des Honfleurais et de ses marins. 

la chapelle de grâce est ouverte de 9:30 à 16:30

Une Chapelle millénaire

Fondée le 19 mars 1023

Sur le plateau de Grâce se trouve l’un des plus anciens sanctuaires de la région, entouré d’arbres séculaires.

Cette chapelle primitive fut fondée le 19 mars de l’an 1023 par Richard II Duc de Normandie, pour accomplir un voeu fait au cours d’une tempête où il avait failli périr.

C’est ainsi qu’on commence à venir ici pour le pèlerinage dédié à Notre-Dame.

Un éboulement de la falaise détruit la chapelle en 1538. Mais un miracle se produit : l’autel consacré à la Vierge reste debout ! Les pèlerins affluent en plus grand nombre encore pour prier sur ces restes miraculés !

La reconstruction de la chapelle nécessite l’accord de la propriétaire du terrain, Mlle de Montpensier, qui accepte immédiatement d’offrir le terrain et huit chênes de sa forêt voisine pour la charpente.

En 1613, la nouvelle chapelle est achevée. Cette chapelle, d’une grande beauté, a été classée monument historique en 1938.

Le voeu de Richard II

Dans la nef de la chapelle Notre-Dame-de-Grâce d’Honfleur, un vitrail évoque les origines de cet édifice cher aux Honfleurais, qui a célébré ses 1 000 ans.

Dessiné par André Cahard (1885-1925), et exécuté en 1918 par l’atelier de Félix Gaudin à Paris, il montre le duc de Normandie, Richard II (963-1026), implorer la Vierge sur un navire qui semble sur le point de sombrer.

Une inscription précise :« Comment au XIe siècle, un duc de Normandie fit vœu, s’il échappait au naufrage, d’élever un sanctuaire à la sainte Vierge». Nous sommes en 1023. Par un acte du 19 mars de la même année, le duc scelle la fondation de ce sanctuaire à l’embouchure de la Seine.
In Ouest-France – 01/05/2023 à 15h30

Des Bénédictins aux chanoines de Cléry

À Rouen, Richard II convoque Angelran, l’abbé de Saint-Riquier, à qui il offre une chapelle sur le site de Scabellivilla (Équemauville) à la condition qu’un moine s’engage à prier chaque jour pour le père du duc, pour sa mère et pour le duc lui-même.

Les Bénédictins de l’abbaye de Saint-Riquier (Somme) ont donc la charge de la nouvelle chapelle. Rapidement, les pèlerins affluent. Pour atteindre le sanctuaire, ils empruntent un sentier très pentu et sinueux qui serpente sur le versant oriental du Mont-Joli (les actuels raidillons).

De l’édifice primitif, qui a disparu en quasi-totalité dans un éboulement en 1538 (l’autel consacré à la Vierge restera toutefois debout), l’histoire n’a retenu aucun souvenir. Seules des lettres patentes du roi Louis XI, datées du 28 janvier 1478, et dans lesquelles le souverain fait d’ailleurs don de la chapelle à la collégiale Notre-Dame-de-Cléry (Loiret), nous ont laissées un témoignage du site originel qui contenait une maison d’habitation et une grange.
In Ouest-France – 01/05/2023 à 15h30

Des ex-voto exceptionnels

Tous les fidèles qui viennent se recueillir dans le sanctuaire sont saisis et surpris par le nombre impressionnant de plaques, maquettes ou inscriptions qui témoignent de la gratitude générale. Tous ces ex-voto ont une histoire. Leur présence symbolise la réussite d’un voeu, d’une recommandation, d’une prière.

Plaques de marbre et tableaux perpétuent le souvenir de personnages illustres venus dans cette chapelle : Samuel De Champlain, Pierre Berthelot, Louis XIII, Bonaparte, Thérèse de Lisieux…

 

 

Un orgue de détail

Il paraît un peu à l’étroit au centre de cette petite tribune, et son buffet de bois clair renforce son omniprésence dans la chapelle Notre-Dame-de-Grâce. S’il n’est pas le plus imposant des orgues de Honfleur, il est pourtant celui qui a la meilleure qualité acoustique. Il faut dire que Jean-François Dupont, son concepteur, avait la lourde tâche de faire oublier un petit orgue de 1913, d’esthétique Cavaillé-Coll.

« L’instrument a été commandé en 1989 par le père Henri Boileau, le chapelain de l’époque,explique le facteur d’orgue.La petite dimension de la chapelle nous a orientés vers un orgue de détail, d’où quatre jeux en bois sur 17 au total. L’exiguïté de la tribune a imposé des astuces de conception qui se traduisent dans la composition. »

Inauguré en septembre 1990 par François-Henri Houbart, qui deviendra titulaire de la Madeleine à Paris, l’orgue aura coûté 60 000 €. Il a entièrement été financé par le pèlerinage, en seulement deux ans ! Sa sonorité suave, fluette mais aussi puissante en fait l’instrument parfait pour des concerts.

Mais, faute d’entretien, il se dégrade rapidement :« Aucun contrat d’entretien n’a été signé après sa conception, rapporte Claire Tardivel, de l’association Les racines de Honfleur.Au bout de vingt ans, on a repéré de nombreuses fuites d’air, et comme il n’avait plus jamais été accordé, il était pratiquement devenu impossible de jouer dessus. »

En 2011, la municipalité engage les travaux. C’est Jean-François Dupont lui-même qui le remet en état : démontage et nettoyage des tuyaux, étanchéité, révision complète. Le chantier dure un mois.

Désormais Catherine Gouillard, organiste titulaire de la paroisse, fait sonner ce petit orgue avec justesse et clarté pour la gloire de Dieu et la joie des paroissiens.

MERCI MARIE

Tous ceux qui ont visité Honfleur s’en rendent compte, Notre-Dame de Grâce, attentive aux prières de ses fidèles, a permis en leur faveur un miracle peut-être plus éclatant que tous les autres ; en juin 1944, alors que la Normandie est écrasée sous les bombes, la ville de Honfleur fût entièrement préservées de toute destruction.

Notre Dame de Grâce a veillé, veille et veillera !

LA CHAPELLE THAUMATURGE

Sur les hauteurs de Honfleur, Notre-Dame de Grâce veille sur les gens de mer et sur tous les pèlerins qui lui confient leurs angoisses et leurs demandes. C’est l’un des sanctuaires marins les plus renommés construits par les Normands.
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Le chant à Notre Dame

1. Priez pour nous, Vierge Marie,
Priez Jésus, notre Sauveur.
Vous êtes sa mère chérie,
Et vous pouvez tout sur son coeur.

Notre Dame de Grâce,
priez pour nous.
Notre Dame de Grâce,
priez pour nous.

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Sainte Thérèse et la Chapelle

Thérèse est de chez nous. « Elle est ma payse » (de mon pays) comme l'écrivit la poétesse Lucie Delarue-Mardrus, au début du XXe siècle ! Une affirmation qui vient notamment du passage historique de Thérèse Martin, alors âgée de 14 ans, à Honfleur, en juillet 1887: « Elle est venue demander à Notre-Dame-de-Grâce la faveur d'entrer au Carmel, rappelle Olivier Ruffray, recteur de la basilique de Lisieux. Là même où les demoiselles Gosselin, dès 1835, avaient demandé la grâce de fonder le carmel de Lisieux. » Elle est exaucée neuf mois plus tard, le 9 avril 1888 et devient soeur Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face. Par la suite, la famille Martin, fera plusieurs passages à Honfleur, un « lieu thérésien ».

Dans l'église Sainte-Catherine, les oratoires dédiés à sainte Thérèse sont toujours constellés de bougies C'est la plus vénérée de tous les saints présents ici, note Pascal Marie, curé de la paroisse Notre-Dame-de-l'Estuaire. Des gens, qui n'ont pas pu aller à Lisieux, viennent à Honfleur pour prier Thérèse. Le lien est historique et vivant au travers des grandes reliques qui ont été exposées à Honfleur en août 2001, et plus récemment, du reliquaire installé en 2015 et qui contient une rotule de la sainte. »

Canonisée en 1925, elle a été proclamée Docteur de l'Église par Jean-Paul II, en 1997. In Ouest-France  le 

Claude Monet et la Chapelle

En 1858, Eugène Boudin, l'ami de Charles Baudelaire et de Gustave Courbet, rencontre dans une boutique du Havre un caricaturiste de 18 ans qui se prénomme... Claude Monet.

Interpellé par le jeune homme, Eugène Boudin l'emmène le regarder peindre dans les environs et c'est une véritable révélation pour Claude Monet.

Il déclarera rétrospectivement "Je le regarde plus attentivement, et puis, ce fut tout à coup comme un voile qui se déchire : j'avais compris, j'avais saisi ce que pouvait être la peinture"

En 1864, Monet est à Honfleur avec ses deux « maîtres », Eugène Boudin et Johan Barthold Jongkind, il y peint la Chapelle Notre Dame de Grâce.