Le Millénaire de la Chapelle de Grâce
Par l’acte de donation du 19 mars 1023 du Duc Richard II de Normandie aux moines de Saint-Riquier, acte conservé aux Archives Nationales, il est prouvé que notre Sanctuaire de Grâce, haut lieu de la spiritualité en Pays d’Auge, fête bien son millénaire.
1000 ans de grâce à honfleur
Les rendez-vous du Millénaire
Le rosier du Millénaire
Un rosier "Notre Dame de Grâce" ! in Le Pays d'Auge - 07/09/2023A NOTER Le rosier "Notre Dame de Grâce de Honfleur" a été créé par la maison POUR COMMANDER UN ROSIER"Notre Dame de Grâce de Honfleur"Tél : 02 38 30 01 30www.roses-andre-eve.com/INTERVIEW in Ouest-France...
Une Basilique à Honfleur !
C'est "mon dret" et j'y tiens !Par l'acte de donation du 19 mars 1023 du Duc Richard II de Normandie aux moines de Saint-Riquier, acte conservé aux Archives Nationales, il est prouvé que notre Sanctuaire de Grâce, haut lieu de la spiritualité en Pays d'Auge, fête bien...
1000 roses pour Notre Dame
Honfleur : 1000 roses pour les 1000 ans de la chapelle de Notre-Dame-de Grâce in Le Pays d'Auge le 26 Mai 23 à 10:26 A Honfleur (Calvados), la fête des Marins qui se déroule dimanche 28 et lundi 29 mai 2023 sera cette année enrichie de la célébration du millénaire de...
1000 ans de grâces à Honfleur
La paroisse Notre-Dame de l’Estuaire fête cette année les 1 000 ans de Notre-Dame de Grâce à Honfleur. Le père Pascal Marie, curé de la paroisse depuis bientôt dix ans, évoque l’histoire de ce lieu et quelques rendez-vous.
Quelle est l’histoire de ce lieu ?
Il y a mille ans, le duc Richard II de Normandie, oncle de Guillaume le Conquérant, alors qu’il naviguait, a été victime d’une grave tempête. Il s’est confié à la Vierge Marie et a promis de construire trois chapelles dans son duché, dont Notre-Dame de Grâce. Les archives nationales ont même conservé l’acte du 19 mars 1023 dans lequel Richard II confie ce sanctuaire aux moines bénédictins de St-Riquier (Somme). Il y avait certainement déjà un lieu de culte auparavant, mais nous n’en avons pas trace.
La chapelle actuelle date du début du XVIIe siècle (1615) car la chapelle originelle de Richard II a disparu au XVIe siècle à la suite d’un effondrement de la côte. Elle a été construite par les marins et bourgeois de Honfleur sur un terrain donné par Mme de Montpensier.
C’est donc pour vous un anniversaire important.
Oui tout à fait ! Et pas seulement pour moi mais pour les nombreuses personnes qui viennent prier Notre-Dame en ce lieu depuis au moins mille ans. Aujourd’hui encore, il n’y a pas une célébration, quelle qu’elle soit, sans que l’on chante un chant à la Vierge Marie et notamment celui à Notre-Dame de Grâce.
C’est aussi un lieu emblématique pour les marins…
C’est bien là sa principale caractéristique. Tous ceux qui prenaient la mer se confiaient à Notre-Dame avant de partir, parfois pour des expéditions lointaines. Je pense notamment à tous ceux qui ont embarqué pour le Canada depuis Honfleur dans les siècles passés et ce qu’ils voyaient de leur terre natale pour la dernière fois, c’était la chapelle de Grâce. Il y a donc un lien très fort entre cette chapelle et les marins.
Et puis il y avait aussi toutes les personnes qui rentraient au pays et qui venaient remercier la Vierge Marie soit pour avoir échappé à un naufrage ou bien avoir fait bon voyage. Cela se voit dans la tradition des ex-voto qui tapissent les murs de la chapelle. Ces ex-voto ont pris la forme de plaques de marbre mais aussi de tableaux ou bien de maquettes de bateaux accrochés à la voûte de la chapelle.
Durant les voyages ou les campagnes de pêche, les familles de marins venaient prier à la chapelle. La tradition voulait que l’on montât depuis la ville jusqu’à la chapelle, à genoux !
Est-ce que ce lien perdure encore aujourd’hui ?
Les pèlerinages sont moins importants que par les siècles passés (notamment au XIXe siècle) mais le lieu reste très fréquenté par des chrétiens ainsi que par des touristes. Les murs de cette chapelle transpirent la prière et personne n’y est indifférent : chacun est touché, d’une manière ou d’une autre.
Des personnages importants sont venus y prier…
Oui, ils sont nombreux ! Toutefois, je retiendrais que sainte Thérèse de Lisieux y est venue en pèlerinage paroissial avec son père et ses sœurs pendant plusieurs années et particulièrement en juillet 1887 alors qu’on lui avait refusé une première fois d’entrer au Carmel de Lisieux à l’âge de 15 ans. Elle était en pleine tempête intérieure et Notre-Dame de Grâce l’a certainement accompagnée.
Quels sont les rendez-vous de cette année ?
Tout d’abord, le dimanche 19 mars, nous sommes entrés symboliquement dans ce millénaire. Le programme n’est pas encore tout à fait bouclé mais des conférences seront proposées, ainsi qu’une grande exposition avec de nombreux ex-voto liés à Notre-Dame de Grâce. La fête des marins, le lundi de Pentecôte, aura une tonalité particulière, avec la présence de Mgr Habert et la chapelle qui contiendra mille roses. À l’Assomption, la statue de Notre-Dame de Grâce naviguera sur un bateau dans le port de Honfleur. La chapelle sera aussi mise à l’honneur à travers l’art : un grand rendez-vous est en préparation mais je ne peux pas vous en dire plus pour le moment !
Comment voyez-vous l’avenir de ce lieu ?
Ce lieu fait partie de l’ADN des Honfleurais mais nous y proposons aussi une animation spirituelle puisqu’à côté de la chapelle, nous avons un presbytère qui est un lieu d’accueil pour les prêtres de passage. C’est un lieu très vivant et lorsque Notre-Dame veut quelque chose, elle l’obtient ! C’est vraiment un lieu de grâces…
Propos recueillis par Alexandre Barbé
Sainte Thérèse et la Chapelle
Thérèse est de chez nous. « Elle est ma payse » (de mon pays) comme l'écrivit la poétesse Lucie Delarue-Mardrus, au début du XXe siècle ! Une affirmation qui vient notamment du passage historique de Thérèse Martin, alors âgée de 14 ans, à Honfleur, en juillet 1887: « Elle est venue demander à Notre-Dame-de-Grâce la faveur d'entrer au Carmel, rappelle Olivier Ruffray, recteur de la basilique de Lisieux. Là même où les demoiselles Gosselin, dès 1835, avaient demandé la grâce de fonder le carmel de Lisieux. » Elle est exaucée neuf mois plus tard, le 9 avril 1888 et devient soeur Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face. Par la suite, la famille Martin, fera plusieurs passages à Honfleur, un « lieu thérésien ».
Dans l'église Sainte-Catherine, les oratoires dédiés à sainte Thérèse sont toujours constellés de bougies :« C'est la plus vénérée de tous les saints présents ici, note Pascal Marie, curé de la paroisse Notre-Dame-de-l'Estuaire. Des gens, qui n'ont pas pu aller à Lisieux, viennent à Honfleur pour prier Thérèse. Le lien est historique et vivant au travers des grandes reliques qui ont été exposées à Honfleur en août 2001, et plus récemment, du reliquaire installé en 2015 et qui contient une rotule de la sainte. »
Canonisée en 1925, elle a été proclamée Docteur de l'Église par Jean-Paul II, en 1997. In Ouest-France le
Claude Monet et la Chapelle
En 1858, Eugène Boudin, l'ami de Charles Baudelaire et de Gustave Courbet, rencontre dans une boutique du Havre un caricaturiste de 18 ans qui se prénomme... Claude Monet.
Interpellé par le jeune homme, Eugène Boudin l'emmène le regarder peindre dans les environs et c'est une véritable révélation pour Claude Monet.
Il déclarera rétrospectivement "Je le regarde plus attentivement, et puis, ce fut tout à coup comme un voile qui se déchire : j'avais compris, j'avais saisi ce que pouvait être la peinture".
En 1864, Monet est à Honfleur avec ses deux « maîtres », Eugène Boudin et Johan Barthold Jongkind, il y peint la Chapelle Notre Dame de Grâce.